Avec un investissement global de 10,25 milliards de dirhams, Autoroutes du Maroc (ADM) pilote une série de projets de grande envergure visant à moderniser et densifier les infrastructures routières du Royaume. Il s'agit d'initiatives réalisées à 100 % par des compétences marocaines, dans le but d’améliorer la mobilité, de soutenir la dynamique économique et de renforcer la souveraineté technique du Maroc.

La carte autoroutière du Maroc change d’échelle. La Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) a lancé une série de projets structurants à travers le pays, représentant un investissement total de 10,25 milliards de dirhams. Objectif : adapter le réseau aux exigences d’un pays en pleine croissance, en s’appuyant à 100 % sur les compétences marocaines, comme l’indique Omar Sikkal, directeur général d’ADM Projet, en marge d’une visite du chantier Tit Mellil-Berrechid.

Ces projets s’inscrivent dans la vision royale qui mise sur une connectivité renforcée entre les grandes villes, les aéroports, les ports et les zones industrielles, afin d’accompagner le développement économique et social du Royaume.

Tit Mellil – Berrechid : Autopiste à 3 voies par sens

L'un des projets les plus avancés est celui de l'autoroute Tit Mellil-Berrechid, dont les travaux sont achevés à 65 %, selon Omar Sikkal, directeur général d'ADM Projet, la filiale technique de l'opérateur national.
« Ce tronçon est une première au Maroc, puisqu'il comportera trois voies dans chaque sens, marquant ainsi une évolution importante dans la conception des infrastructures autoroutières du pays », explique le responsable.

Cette ambition technique reflète également un engagement stratégique : valoriser les capacités des entreprises et bureaux d'études marocains, mobilisés à travers ADM Projet pour gérer des travaux de grande envergure avec rigueur et professionnalisme, indique Sikkal.

Mohammédia West – Aïn Harrouda: Section under transformation

Un autre projet important est la transformation du tronçon d'autoroute entre Mohammédia Ouest et l'échangeur d'Aïn Harrouda, le plus fréquenté du pays, avec une moyenne de 120 000 véhicules par jour.
« Le projet, financé à hauteur de 750 millions de dirhams par plusieurs ministères et entités locales, prévoit l'élargissement à 8 voies par sens, l'élimination des croisements à niveau, la construction de 12 ouvrages d'art et d'un échangeur élevé. À ce jour, 40 % des travaux sont déjà réalisés », indique Wahbi Al-Mesbahy, responsable du projet.

Nœud routier inédit à Sidi Maârouf

Au sud de Casablanca, le nœud de Sidi Maârouf est en chantier. Il s'agit d'un échangeur à trois niveaux, le premier de ce type au Maroc, avec un taux de progression de 40 % des travaux.
Conçu selon les modèles « Trèfle » et « Turbine », le projet comprend 8 ouvrages d'art et l'élargissement de l'autoroute à 2×5 voies. Le budget s'élève à 500 millions de dirhams. Ce nouveau nœud vise à désengorger l'accès, améliorer la fluidité du trafic dans la zone et répondre à la demande croissante de connexion entre l'est et le sud de la capitale économique.

Nouveau corridor entre Rabat et Casablanca

Enfin, ADM prépare le lancement d'un nouveau corridor continental entre Rabat et Casablanca, d'une longueur de 59 kilomètres.
Le projet, d'un coût estimé à 6,5 milliards de dirhams, répond à un défi stratégique : améliorer la fluidité du trafic entre les deux plus grands pôles urbains du Royaume, actuellement reliés par une autoroute souvent saturée.

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